L'expo Sylvie Fleury chez Mehdi Chouakri, c'est un miroir d’une société absorbée par son narcissisme. Elle même s’en amuse, au détour d’une cabine d’essayage - même la statue de la Liberté y a laissé sa robe et son diadème - d'un aileron de requin argenté ou de trolls aux yeux lumineux....
C'est pop, kitsch, mode, post-moderne, féministe...un peu tout ça, tout à la fois. Et ca dérange, me met mal à l'aise. Certes c'est sa plus-value esthétique et souvent vulgaire, son leitmotiv de mise en scène de l’univers de la consommation détournant les fondements de l'art moderne, par des œuvres dont l'impact visuel est primordial.
En utilisant une esthétique lisse, brillante, aseptisée ou aucun détail n'est négligé, tout est parfaitement ordonné, son geste artistique est tout entier contenu dans la transposition, de réflexes, de codes propres à d'autres domaines. Cette transposition se fait comme une évidence, mais c'est facile, sans volonté de réelle transgression. ... J'ai pas du tout bien comprendre!
L'expo. berlinoise n'est qu'une mise en bouche, le Mamco de Genève va présenter la plus grande expo jamais consacrée à Sylvie Fleury, Paillettes et Dépendances ou la fascination du néant.... Euh on verra!
