01/06/2011

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Rencontre determinante, même si absolument fortuite, ils auraient pu être scandinaves pour fournir une musique aussi boulversante, remplie de pathos et d'empathie.. Mauvaise pioche, ils sont australiens. Et déconcertants.
Casquette des 20 ans de Star Trek, pull-over 100% merinos aussi coloré que l'affiche de Taxi 4 (pour rappel on est en mai), jet-lag sleeper-effect... et malgré ça, ils restent drôles...omnubilés par Cycling News aka le "pitchfork du vélo" en cette veille du coup de départ du Giro.

L'homme ne peut que succomber à la présence de l'ange, si je me souviens bien les dires de Rilke.. et c'est à peu près ce qui se passe.
A la fois frugal et riche, simple et compliqué, technique et convenu, ce morceau rend l'intime facile à aborder, les blessures sont pansées le temps d'une infusion verveine. Devenu une zone de confort, on le réécoute, sans fin, sans que la mélancolie nous gagne.
Jordan & Rohin cristallisent mon espace-temps mais attisent la prise de conscience impuissante du sentimentalisme finement parcemé, mais trop évident pour être sans conséquence. Indissociable de leur approche musicale, le trop plein émotif se ressent, en livraison express et paralysie immédiate.

Forte d'une expèrience exactement similaire avec "The Darkest Side" (niveau de larme équivalent à un rincage post Tahiti douche), j'aurais pu me protéger, mais laisser la magie australienne fonctionner ainsi que me crucifier le coeur, ca revient à leur dire que j'espère qu'on ne se reverra jamais.